La ministre des Finances Yurko Backes a présenté la situation financière de L’État au 30 juin aux députés. Elle la juge « moins grave que l’on aurait pu craindre il y a encore quelques mois ».

« La prudence et la rigueur restent de mise dans la gestion de nos finances publiques », prévient la ministre des Finances Yuriko Backes. Un optimisme prudent qui tient sa source aux différents résultats. Les recettes perçues par les administrations fiscales atteignent les 10,3 milliards d’euros (+10,3% par rapport à 2021). Elles augmentent plus lentement qu’au 30 juin 2021 où la progression était bien supérieure (+24,4%). Leur progression s’explique par une hausse des recettes de l’impôt sur le revenu de 445 millions d’euros (+18,1%), grâce à un marché du travail dynamique et les deux index d’octobre 2021 et d’avril 2022. Les recettes totales de l’Administration centrale sont chiffrées à 12,2 milliards d’euros.

La taxe sur la valeur ajoutée (TVA) a rapporté 206 millions d’euros à l’État (+9,1% sur un an). Les recettes d’accises sur le carburant demeurent globalement stables par rapport à 2021. En revanche, les quantités de diesel vendues ont reculé de 3,3% en douze mois.

Les dépenses ont légèrement augmenté, se chiffrant à 11,1 milliards d’euros (+1,9% ou 203 millions d’euros). « Cette stabilité relative des dépenses en comparaison annuelle s’explique notamment par la dissipation progressive des dépenses liées aux aides COVID-1 », explique le communiqué. Si on ne tient pas compte de ces dernières, les investissements publics évoluent au même niveau qu’en 2021 et atteignent quelque 1,2 milliard d’euros au cours du premier semestre de l’année 2022. Les frais de fonctionnement de l’État, sont en hausse de 66 millions d’euros (+8,1%) et les dépenses de rémunération progressent de 245 millions d’euros (+9,8%). Les dépenses devraient continuer de grimper dans les mois à venir. « Les pressions inflationnistes sur les prix, la mise en œuvre des mesures décidées dans le contexte du « Solidaritéitspak » et du « Energiedësch » et de certaines aides toujours en place dans le contexte COVID-19, ainsi que l’exécution des investissements prévus sur le restant de l’année vont exercer une pression continue sur les dépenses au cours des mois à venir », précise le texte du ministère des Finances.

A la fin du premier semestre de l’année 2022, le solde s’est établi à +1,1 milliard d’euros selon les règles SEC (+209,1 millions d’euros selon les règles de la comptabilité nationale). Le contexte économique incertain couplé à la guerre en Ukraine amènent à revoir à la baisse les prévisions de croissance. Il faut s’attendre à une « dégradation considérable du solde de l’Administration centrale dans les mois à venir ». Mais aussi de la situation financière de L’État.

Enfin, Yuriko Backes se réjouit que l’évolution actuelle qui se présente moins grave que prévue. « Je continuerai à veiller à une gestion responsable et prévoyante de nos finances publiques, surtout en vue de la préparation du projet de budget pour 2023 », conclut-elle.