Les déconfitures d’entreprises ont atteint le nombre de 1199 l’an dernier comme en 2020, selon Creditreform Luxembourg.

Les années se suivent et se ressemblent. Les faillites au Grand-Duché n’ont pas bougé d’un iota en 2021. Elles se sont stabilisées à 1199. Un chiffre déjà enregistré en 2020. En 2019, en revanche, leur nombre était plus important en 2019 avec 1263 défaillances, soit 5,07 % de plus.

« En 2021, plusieurs entreprises de renom ont fait faillite, ce qui a entraîné d’importantes pertes d’emploi », assure Creditreform. Il cite Socoma Construction Luxembourg à Bridel (40 emplois touchés), Bigor à Lenningen (33 emplois) et eProseed Europe SA à Windhof (51 emplois menacés). Début décembre, Bartz Construction sise à Schuttrange a déposé le bilan.

Le secteur des services reste en tête avec 836 cas en 2021 contre 882 en 2020, soit une baisse de 5,22 %. Dans le secteur de l’Horesca, les déconfitures reculent à 116 contre 128 en 2020 et 171 en 2019. En revanche, dans le commerce, la situation est moins favorable : une hausse de 14,02 % a été observée, atteignant le niveau d’avant Corona (253 en 2019). Dans la construction, le nombre est encore plus important, «malgré la bonne conjoncture dans le secteur », les faillites sont passées de 92 à 112 entreprises (+21,74%), mais le chiffre de 253 faillites en 2019 n’a pas été atteint. « Il s’agit pour l’essentiel de petites entreprises », commente Creditreform.

Plus de faillites dans les Sarl

Dans la production, il y a eu 7 faillites d’entreprises en 2021, soit une baisse de 36,36 % par rapport à 2020. « Toutefois, les chiffres ne comprennent qu’une augmentation de quatre faillites », précise-t-il. 

Au niveau de la forme juridique, l’institution de crédit a constaté « un léger recul » des sociétés anonymes (SA) de 16,92 %, soit 437 faillites (526 en 2020). La société à responsabilité limitée (Sàrl), la forme juridique la plus représentée, continue d’avoir « la plus grande part individuelle dans les faillites ». Avec une légère augmentation de 13,17 %, soit 739 faillites contre 653 en 2020 (733 en 2019), « le chiffre de 2019 est légèrement dépassé ». 

Creditreform Luxembourg considère qu’en raison de la transformation économique au Grand-Duché, « la tendance aux faillites des sociétés plus anciennes au Grand-Duché restera à un niveau élevé en 2021. Le taux de faillite des entreprises de moins de 5 ans est stable à un faible niveau, ce qui est notamment dû au bon soutien de l’État ». 

Nombre de déconfitures identiques à Trèves

Cet été au Luxembourg, selon le dernier décompte du Ministère de la Justice et du Statec, 117 entreprises ont été déclarées en faillite et 70 ont été « liquidées » en juillet 2021 ; 63 entreprises ont été déclarées en faillite en août 2021.
 
Pour l’évolution des faillites en 2022, tout comme pour celle des fermetures d’entreprises, outre la fin des aides Corona, les pénuries de matériel seront déterminantes dans certains secteurs. En raison du fort secteur des services, les augmentations devraient toutefois être plus faibles que dans les pays voisins. Les déconfitures dans la région de Trèves sont également presque identiques en 2021, à un niveau bas. En Allemagne, avec une baisse de 10 % dans le domaine des faillites d’entreprises, le niveau le plus bas depuis 1999 est atteint.

En France, d’après le figaro.fr, le nombre des défaillances d’entreprises n’a jamais atteint un niveau aussi bas depuis 35 ans. «Avec 28.371 procédures enregistrées, le niveau global des défaillances est encore en reflux. En 2021, il recule de 11,8 % par rapport à 2020, et même de 45 % comparé à 2019 (51.031 défaillances), soit avant la crise sanitaire, selon les données diffusées par le groupe Altares, spécialiste de l’information sur les entreprises », dit le site d’information.  En ce qui concerne la Belgique, une légère augmentation est observée.

Le nombre de faillites au Luxembourg est resté stable en 2021. (Photo : pexels)