Si la situation financière du pays le permet, la ministre des Finances proposera en 2023 des allègements fiscaux aux contribuables. Une proposition qu’elle a déjà fait par le passé.
La ministre des Finances Yuriko Backes a fait le point ce lundi à la Chambre des Députés sur la situation des finances de l’État à la fin décembre 2022. Elle a salué « ce résultat intermédiaire qui témoigne de la résilience des finances publiques de notre pays ». Les recette de l’Administration centrale ont grimpé de 7,4 % à 23,5 milliards d’euros, notamment grâce aux recettes de l’Administration des contributions directes (ACD) qui a « gagné » 834 millions d’euros en plus, par rapport à l’exercice précédent, portant à un total de 11,1 milliards d’euros.
Les prélèvements à la source ont augmenté de 11 % (+546 millions d’euros) « grâce à la bonne tenue du marché du travail et des tranches successives de l’indexation des salaires », renseigne le communiqué du ministère des Finances.
D’un côté, les recettes de l’Administration des douanes et accises (ADA) ont connu une légère croissance : +0,8 %, se chiffrant à 1,9 milliards d’euros. Les recettes sur le gasoil routier reculent de 690 millions d’euros en 2021 à 572 millions d’euros en 2022, soit un recul de 17,1 %. De l’autre, les recettes encaissées par l’Administration de l’enregistrement, des domaines et de la TVA (AED) ont grimpé de 9 % (soit +617 millions d’euros) pour s’élever à 7,3 milliards d’euros. Cette « bonne évolution » provient des recettes de la TVA qui ont bondi de 12 % (560 millions d’euros). Les recettes au titre de la taxe d’abonnement restent en-deçà des prévisions de budget voté en raison de la situation des marchés financiers.
Attention aux dépenses d’envergure
En ce qui concerne les dépenses de l’Administration centrale, elles se chiffrent à 22,5 milliards d’euros (+6,9%). Les tranches indiciaires et l’inflation élevée ont donné un coup de boost aux frais de fonctionnement de l’État et à la rémunération des fonctionnaires. Elles connaissent une progression de 9 et 9,2 % au cours des 12 premiers mois de l’exercice budgétaire qui s’achèvera au 30 avril 2023. Les dépenses liées à l’Energiedësch – Solidaritéitspak 1 et 2.0 ont coûté quelque 413 millions d’euros à l’État.
Les recettes et les dépenses font apparaître un solde excédentaire de 1.010 millions d’euros pour l’Administration centrale.
Ces bons résultats font que la ministre proposera « des allègements fiscaux ciblés sous forme de crédits d’impôts, si l’amélioration qui se dégage par rapport aux estimations précédentes se confirment. Ceci est en ligne avec l’engagement que j’ai pris dès la présentation du budget 2023 ». On ignore encore qui en profitera.
Les recettes pour l’exercice 2022 ont quasi intégralement été encaissées, « des dépenses d’envergure pouvant aller jusqu’à 1,8 milliard d’euros seront potentiellement exécutées pendant la période complémentaire, ce qui aboutirait au final à une situation déficitaire de l’Administration centrale pour l’exercice entier », note le communiqué.