La hausse des recettes de la TVA, des impôts sur les ménages et les cotisations sociales ont fait rentrer plus d’argent dans les caisses de l’État l’an passé, selon le dernier Conjoncture Flash du STATEC.

Les recettes fiscales ont connu une croissance de 7,2 % en 2022 avec plus de 21 milliards d’euros encaissés, d’après une récente publication de l’institut national de la statistique (STATEC). La hausse des prix a eu un impact positif sur la TVA (+12 % entre 2021 et 2022), les impôts des ménages (+10%) et les cotisations sociales (+8 % sur un an). Avec l’augmentation des salaires liée aux deux tranches indiciaires d’octobre 2021 et avril 2022 et celle de l’emploi (+3,6 % sur un an), les impôts retenus sur les traitements et salaires ont progressé de 11 % sur un an. « La hausse des prix et des salaires contribue à 60 % de la progression des impôts sur les ménages (+4,3%) et des recettes de la TVA (+5,6%) », assure l’institut.

De leurs côtés, les impôts sur les sociétés ont presque stagné (+0,5%) en raison « d’une forte diminution des soldes d’impôts sur les exercices antérieurs (-37 % en un an à l’issue du mois d’octobre). Les avances se sont accrues de 11 %.

Moins d’accises sur les carburants

La taxe d’abonnement qui s’applique aux actifs sous gestion des OPC et des fonds spécialisés a reculé à cause de la Bourse. Les recettes collectées sont restées stables (+0,04%) mais elles masquent « une forte volatilité au cours de l’année » (+3,4 % au premier trimestre puis un repli de 6 % au second, de 7 % au troisième et de 2 % au quatrième).

Les taxes sur le tabac ont enregistré une hausse de 16 % sur un an. Cependant, celles des produits pétrolier ont chuté de 11 %. Le STATEC explique ce replis par la hausse des prix des carburants qui a mené à « des réductions temporaires des droits d’accises au Luxembourg et dans les pays voisins ». Les remises accordées par les pétroliers ont « temporairement » réduit, voire inverser les écarts de prix à la pompe entre le Grand-Duché, la Belgique, l’Allemagne et la France. De fait, les ventes de carburant ont chuté de 10 % en un an pour l’essence et de 20 % pour le diesel entre juin et octobre 2022. C’est en novembre que les prix sont redevenus avantageux. Par conséquent, les ventes de carburants et les accises sont reparties à la hausse (+1,1+ entre le 3e et le 4e trimestre 2022).

A propos de 2023, le STATEC prévoit une rentrée moins importante des recettes. En cause : le ralentissement de l’inflation, l’abaissement des taux de TVA et les perspectives dégradées pour la croissance qui devraient peser sur les recettes publiques.