Le changement de nom de la célèbre distillerie de genièvre installée à Gand, effectif depuis le 1er janvier 2023, conclut la reprise de la société néerlandaise de boissons Inspirit Premium Drinks (IPD) en 2018. Il lui permettra de renforcer sa position sur le marché Benelux.

C’est une petite révolution dans le monde des boissons festives et des spiritueux. Après 138 ans d’existence, Bruggeman, la société mère des célèbres marques Smeets, Hertekamp, Peterman et la boisson pour enfant Kidibul, porte un nouveau nom : La Martiniquaise Benelux. La raison de ce changement ? « Nous voulons créer un esprit d’équipe et d’entreprise », assure Lieven Stevens, le directeur général de la Martiniquaise Benelux. Ces mots ne sont pas prononcés au hasard puisqu’en 2018, la société acquiert le néerlandais Inspirits Premium drinks (IPD). Celui-ci est connu pour les liqueurs Café Marakesh, Jachbitter et le cognac Joseph Guy. Il est donc temps de réunir toutes les forces sous la même bannière.

La deuxième raison de cette nouvelle appellation étant que la Martiniquaise est un nom très connu dans le milieu du B to B. L’entreprise française est le numéro 7 au niveau mondial. « Avec ce nom, nous pouvons agrandir nos opportunités », soutient le directeur. En 2009, Bruggeman est devenue une filiale à part entière du groupe français La Martiniquaise Bardinet. L’intégration lui a permis de faire rentrer dans son giron toutes les marques du groupe. Son portefeuille est bien garni. Il comprend une soixantaine de marques dont celles de la Martiniquaise. A savoir : le whisky Label 5, la vodka Poliakov, le rhum Saint James et le porto Cruz, pour ne citer qu’elles.

Le Luxembourg, un marché international

Dans sa distillerie de Gand, la Martiniquaise Benelux produit quelque 12 millions de bouteilles par an. Elles sont destinées au marché Benelux et à divers pays d’exportation (marché africain). Entre 2011 et 2021, les ventes sont passées de 9 à 21 millions de litres. Sur la même période, le chiffre d’affaires a bondi de 17 à 68 millions d’euros (hors accises). Actuellement, le groupe occupe la quatrième place de producteur d’alcool en Belgique. Pourquoi ne pas viser celle de numéro 1 ? « Elle est loin de là où on est », répond Lieven Stevens. « Dans quelques années, nous voulons devenir le numéro 3 », continue-t-il. Aux Pays-Bas, la Martiniquaise Benelux se place à la sixième position.

D’après le directeur de l’entreprise belge, le marché luxembourgeois est « extrêmement important ». Il compte des consommateurs locaux mais aussi venant de Belgique, des Pays-Bas, de France et d’Allemagne. « 15 % de notre chiffre d’affaire au Luxembourg provient des activités d’exportation. On a un potentiel pour l’agrandir à 20 % ». Les achats transfrontaliers, c’est-à-dire effectués par les consommateurs étrangers dans les stations-services au Grand-Duché donne des opportunités au groupe. Il n’est pas question de reprendre des marques « Made in Luxembourg ». Ce qui n’empêche pas être toujours ouvert à étudier de nouvelles opportunités.

Le site de production et le bureau sont installés à Gand en Belgique. La société possède également un bureau à Capelle a/d Ijssel aux Pays-Bas. (Photo : la martiniquaise benelux)