Le Statec a révisé fortement à la hausse ses prévisions d’inflation pour cette année et 2022. Le paiement de la prochaine tranche indiciaire interviendrait, selon lui, entre le dernier trimestre 2022 et l’année 2023.
A peine payée, la tranche indiciaire revient sous les feux des projecteurs. La raison ? Un taux d’inflation qui n’en finit pas de grimper depuis quelques mois. A tel point que le Statec a révisé fortement à la hausse ses prévisions d’inflation pour 2022. Elle table sur une inflation globale à 2,5 %.
Au mois d’octobre, l’inflation au Grand-Duché a connu une forte accélération, passant de 2,5 à 3,6 %. Les produits pétroliers, le gaz et l’inflation sous-jacente y sont pour quelque chose. Sur les trois premiers trimestre de 2021, si les prix de l’énergie ont augmenté c’est à cause de la remontée du prix du Brent à partir d’un niveau « extrêmement faible en 2020 » et l’introduction de la taxe CO2 en début d’année. D’après les prévisions d’Oxford Economics, le prix du baril baisserait à 66 dollars US. La taxe CO2 programmée pour 2022 « ne représente qu’un quart de celle de l’an dernier », précise-t-il. A savoir que le prix de la tonne passe de 20 à 25 euros.
Le cours du gaz a été multiplié par 6 entre octobre 2020 et 2021. Le consommateur luxembourgeois a pu constater une hausse de 18 % sur un mois du prix du gaz en octobre. Le Statec s’attend à « une adaptation de taille comparable » pour le mois de novembre. Dans son scénario central, l’institut de la rue Erasme dit anticiper une nouvelle croissance des prix de 20 % en janvier 2022 avant qu’ils ne baissent à la fin de l’hiver.
Une assurance habitation en hausse
A propos de l’électricité, l’institution prévoit un renchérissement des prix de 7,5 % en janvier (5 et 10 % pour les scénarios bas et haut).
Dans le scénario central, la prochaine tranche indiciaire devrait être payée lors du dernier trimestre 2022. Dans le scénario haut, elle s’appliquerait au 3e trimestre 2022 tandis que dans le scénario bas, elle se révèlerait en 2023.
Pour le mois d’octobre, le taux d’inflation annuel est fixé à 3,6 % contre 2,7 % en septembre. L’indice des prix à la consommation a grimpé de 0,9 % par rapport au mois précédent. Sans surprise, le montant de la facture du mazout de chauffage a progressé de 12,4 % en un mois, celui du gaz de ville de 17,7 %. Lors de leur passage à la pompe, les automobilistes ont déboursé 9,6 % de plus pour un litre de Diesel et 5,1 % pour l’essence. D’autres hausses ont été observées pour le secteur de la restauration (+0,8%), l’assurance habitation (2,2%), la nourriture pour bébés (+4,6%) et la viande (0,6%).
A l’inverse, le poisson et les fruits de mer surgelés ont coûté moins cher (-2,5 et -2%) tout comme les fruits frais, l’huile d’olive (-1,4 %) et les billets d’avion (-21,8%).
Les prévisions d’inflation du Statec sont à la hausse pour 2022 à cause, entre autres, des prix de l’énergie. (Photo : pexels)