Le Luxembourg a bien résisté à la crise économique par rapport aux autres pays de l’Union européenne, selon le Statec. Il table sur une croissance du PIB de 6 % pour 2021 puis de 3,5 % en 2022.

Ce n’est pas une surprise. En 2020, l’activité économique au Grand-Duché a reculé à cause des effets de la pandémie de Covid-19. Selon le Statec qui présentait ce mardi sa première note de conjoncture, l’accélération de la vaccination permet d’envisager une baisse des restrictions à l’activité et « un renforcement de la dynamique économique » à partir du deuxième semestre 2021. Le tout soutenu par « les mesures de relances nationales » (programme Neistart Lëtzebuerg). Pour l’ensemble de l’année 2021, l’institut de la statistique prévoit une croissance du PIB de 6 % et de 3,5 % en 2022.

Sur ces deux années, « le secteur marchand regagnerait en dynamisme en terme d’activités et d’investissements, prenant progressivement le relai des dépenses publiques, largement mises à contribution en 2020. Il est vrai qu’elles ont connu une hausse « exceptionnelle » de 14 %. Et dans un seul but : contrer les effets de la crise provoquée par la pandémie. Le Statec estime qu’elles devraient stagner cette année puis progresser de 4 % en 2022. Concernant les recettes, elles devraient augmenter à un peu plus de 7 % par an « en 2021 et 2022 ».

Pas encore d’index

Depuis la fin de l’année 2020, les prix du pétrole ont remonté, contribuant à relancer l’inflation au Grand-Duché qui se situe aux alentours des 2 % « sur les derniers mois ». Le risque d’une dérive inflationniste paraît « limité », avec « une progression des prix hors produits pétroliers très modérée. Pour 2021, l’institut de la rue Erasme prévoit un taux d’inflation à 2 % mais s’attend à un « coup de frein » à 1,6 % en 2022 « lorsque la poussée temporaire liée au rebond du prix du pétrole aura cessé de jouer ». Mercredi, il dévoilait un taux d’inflation annuel au mois de mai en hausse de 2,1 à 2,5 % ainsi qu’une hausse des prix de 0,3 % par rapport au mois d’avril 2021. Le déclenchement du mécanisme de l’index n’est pas prévu pour tout de suite.

Au niveau des salaires, le Statec s’attend à « une trajectoire de nouveau plus dynamique » en 2021 et 2022 (respectivement +2 % puis +4%) « supérieure à celle relevant uniquement de l’indexation automatique ». Si la progression de l’emploi ne devrait pas dépasser les 2,5 % cette année et l’année qui vient, le taux de chômage devrait se stabiliser et pourrait reculer « en tendance si certains paramètres s’orientent de manière propice ». L’institut entend par là un recours renforcé aux dispositifs d’aide aux chômeurs et un scénario économique favorable sur base d’une vaccination élevée en Europe.

Dans un communiqué publié mardi, le ministre de l’Economie Franz Fayot s’est réjouit du fait que le pays ait été moins touché par la crise et explique que cela est dû à la solidité «  des fondamentaux de l’économie luxembourgeoise d’avant la crise, et à la panoplie des instruments de soutien mise en œuvre pour soutenir les entreprises et leurs salariés pendant la pandémie, en particulier grâce au chômage partiel ». « L’ensemble de ces mesures nous a permis d’un côté de préserver et stabiliser le tissu économique pendant la crise, ce qui était notre priorité absolue », ajoute-t-il.

Le Statec prévoit une forte croissance du PIB, reste à savoir si celle-ci se réalisera dans les mois qui viennent. (Photo : pexels)

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