Pour l’année 2021 et 2022, le Statec s’attend à une croissance du PIB de 4%. Il a établi un scénario optimiste et pessimiste, en raison de la grande incertitude sur l’évolution de la pandémie de Covid-19.
Le PIB grand-ducal devrait reprendre des couleurs en 2021 et 2022. Dans son scénario central, le Statec prévoit une hausse de 4% du PIB « avant de ralentir également vers 2,5-3% à moyen terme ». Le secteur financier, l’un des piliers importants de l’économie profiterait « à très court terme » du rebond de l’activité et du dynamisme des marchés financiers.
Les autres branches iraient mieux. Le secteur public dépenserait moins mais, selon le Statec, « son impact conjoncturel resterait globalement neutre ».
Qu’en est-il du marché du travail? Il souffrirait des séquelles de la crise. L’institut de la rue Erasme pense que les créations d’emploi ne reprendraient « plus substantiellement en 2022″. (+ 2,8% pour l’emploi total contre 1,7% en 2021). Les créations d’emploi n’absorberaient pas les nouvelles entrées sur le marché. Résultat : le taux de chômage grimperait à 7% à la fin de l’année. Il baisserait de manière provisoire en 2022. La masse salariale, quant à elle, devrait rebondir. Cependant, à moyen terme, » elle n’atteindrait pas la trajectoire des projections pré-crise ».
Le Statec s’attend à une hausse des prix de 1,7% sur toute l’année 2021, soutenue par « le redressement des prix pétroliers alors que les tendances inflationnistes globales restent contenues ».
Les scenarii de l’extrême
En plus du scénario central, le Statec en a établi deux autres à propos de la situation internationale, en s’aidant des projections d’Oxford Economics. Dans le schéma optimiste, les restrictions touchant certains secteurs de l’économie commenceraient à être levées dès le deuxième trimestre 2021. Dans ce cas précis, le PIB de la zone euro bondirait de près de 8% contre les 4,3% du scénario central. Concernant le Grand-Duché, le PIB grimperait de… 7% et l’emploi de 2,5%.
Une configuration plus pessimiste se base sur une prolongation de la pandémie avec de nouvelles mutations plus dangereuses. Cela aurait pour conséquence une activité de la zone euro en baisse de 1%, un léger recul de l’activité au Luxembourg de 0,5% et « une plus forte hausse du chômage ».
D’après Oxford Economics, il y 30% de chances pour que le scénario positif se réalise. Néanmoins, il ne faut pas tirer de plan sur la comète. « la situation économique reste hautement incertaine, tributaire de la situation sanitaire ». Malgré les campagnes de vaccination, l’apparition de nouveaux variants pourraient changer la done.
Le Statec prévoit une hausse du PIB de 4% , vu le contexte actuel et l’évolution de la pandémie, il est difficile de savoir si ce chiffre deviendra réel. (Photo : pexels)