Le ministre des Finances Pierre Gramegna a présenté la situation des finances publique à la fin du mois d’octobre. Il en ressort que les recettes ont chuté et que les dépenses ont bien augmenté.

« La présentation des chiffres au 31 octobre ne constitue qu’une photo à la date en question et non pas une projection tenant compte des facteurs qui impacteront encore les soldes jusqu’à la clôture de l’exercice », a déclaré le ministre des Finances Pierre Gramegna à propos de l’état des finances publiques à la fin du mois d’octobre. Même si l’environnement est difficile et marqué par les impacts de la crise sanitaire sur l’économie, le Luxembourg s’en sort plutôt bien.

En détail, qu’est-ce que cela donne? Le solde de l’Administration centrale s’élève à -2,2 milliards d’euros. Il a baisse de 3 milliards par rapport à octobre 2019. Les recettes ont chuté de 5,9%. Ce recul est du au « mesures fiscales mises en place pour subvenir aux besoins de liquidités des entreprises. Les annulations des avances et les délais de paiement représentent au 31 octobre des moins-values pour un montant total de 229 millions d’euros. L’accélération des remboursements en matière de TVA ont également creusé le déficit », indique le communiqué du ministère des Finances.

Et les dépenses? Elles ont grimpé de 13% par rapport à octobre de l’année dernière. Cette hausse « substantielle », déjà observée durant les derniers mois, « continue à être le résultat des mesures mises en place par le gouvernement pour contrecarrer la crise ».

Plus de dépenses que prévu

Pris ensemble, les investissements directs et indirects ont cru de 352 millions d’euros, soit +19,5%, entre la situation constatée après les dix premiers mois de 2020 et la même période de l’exercice 2019. Ces investissements sont, entre autres, attribuables « aux mesures de crise en faveur du Haut-Commissariat à la Protection nationale (HCPN) ainsi qu’aux aides accordées aux entreprises », note encore le texte.

A noter que les recettes ont atteint au 31 octobre de cette année 75,3% du total du budget voté pour 2020, ce qui correspond à un taux d’exécution de 8 points de pourcentage inférieur au taux théorique qui aurait dû être atteint fin octobre. Les dépenses arrivent, quant à elles, à un taux d’exécution de 91,2%, soit environ 8 points de pourcentage de plus que le taux d’exécution théoriquement attendu pour fin octobre.

Le ministre des Finances a également déclaré qu’il sera attentif à l’évolution des finances publiques. (Photo : pexels)