Le Statec a révisé ses prévisions d’inflation vers le haut pour 2020 à 0,9% et vers le bas pour 2021 à 1,3% à cause des produits pétroliers.

L’inflation sous-jacente s’établit à 1,7% sur un an en juillet, d’après l’institut des statistiques. Au début du confinement, les prix des denrées alimentaires s’étaient envolés mais « ils tendent à se normaliser ». En termes de chiffres, cela donne une hausse de 2,3% en juillet contre une progression de 4,3% en avril.

A la sortie du confinement, les prix des restaurants et cafés ont connu une progression de 3,1% sur un an en juillet. La hausse est plus importante pour les salons de coiffure (+6,2%).  Les règles de distanciation sociale et d’hygiène pourraient contribuer à « une inflation par les coûts » prévient l’institut de la rue Erasme.

Bien que les soldes aient eu lieu, des démarques moins prononcées sur l’habillement ont aussi alimenté l’inflation (+3,5% sur un an contre -0,2% en juin). L’effet sera temporaire, dit le Statec.

Pas encore de tranche indiciaire

La hausse de l’inflation globale s’explique par la trajectoire du prix du pétrole. Après être passé sous la barre des 20 dollars US par baril en avril, le cours de l’or noir s’est rétabli à 40 dollars en août. Le redressement devrait se poursuivre vers les 50 dollars  « en moyenne » sur l’année 2021. Sur ce scénario, les prix pétroliers soutiendraient légèrement l’inflation en 2021.

Il faudra encore patienter pour voir le mécanisme de l’index se déclencher. Selon le scénario haut, la prochaine tranche indiciaire tomberait à la fin de l’année 2021. Aucune tranche n’est prévue avant 2022 selon les scénarii central et bas, d’après le Statec.

Le prix des produits pétrolier a grimpé plus vite que prévu, dit le Statec. (Photo: pexels)