Le gendarme de la place financière luxembourgeois a adressé en mars dernier une sanction administrative de 4,6 millions d’euros à la Banque Internationale à Luxembourg (BIL) pour des faiblesses constatées dans le dispositif de lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme. L’établissement financier n’a par tardé à réagir.

Le 10 août dernier, la Commission de surveillance du secteur financier (CSSF) a levé le voile sur une sanction qu’elle a prononcé à la mi-mars. Et ce n’est pas n’importe laquelle : une punition administrative de 4,6 millions d’euros à l’encontre de la BIL. Lors de ses contrôles effectués entre octobre et novembre 2017 puis en juillet et septembre 2018, le gendarme de la Place a constaté des faiblesses dans le dispositif que la banque de la route d’Esch avait mis en place à l’époque pour lutter contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme « relatif à un périmètre restreint de sa clientèle dont le risque inhérent est à considérer comme élevé ».

Le deuxième plus ancien établissement financier du pays n’est pas resté silencieux. Dans un communiqué diffusé le 10 août, il dit avoir « rapidement pris les mesures appropriées pour corriger les faiblesses identifiées » et  » adapté sa politique de compliance » de son activité de gestion de fortune. « Aucune activité de blanchiment de capitaux ou de financement du terrorisme n’a été identifiée », souligne-t-il.

Cité dans le texte, le CEO Marcel Leyers dit que les mesures correctives appropriées par rapport aux faiblesses identifiées par la CSSF ont été prises.

Ce n’est pas la première fois cette année que la CSSF sanctionne lourdement une banque. Öhman Bank S.A avait écopé d’une amende de 41.050 euros en juillet.

La BIL a été sanctionnée par la CSSF à la mi-mars 2020. (Photo : bil)