Malgré un contexte difficile marqué par un environnement incertain, la Banque Internationale à Luxembourg (BIL) a dégagé un résultat net de 153 millions d’euros, en hausse de 13 % par rapport à 2021.

Sans aucun doute, l’année 2022 a été difficile. Même pour la Banque Internationale à Luxembourg (BIL). Mais, il y a tout de même quelques nuances à apporter. Elle dévoilé ce vendredi ses résultats de l’exercice 2022. Tout n’est pas si catastrophique : elle est parvenue à dégager un résultat net de 153 millions d’euros. Il a progressé de 13 % par rapport à l’exercice 2021. Elle doit cette bonne performance à la résilience de ses activités commerciales et à un environnement de taux d’intérêt favorable.

Etablis à 43,5 milliards d’euros, les actifs sous gestions ont enregistré un léger recul. Grâce à à l’apport net de nouveaux actifs sous gestion, elle dit avoir limité l’impact de l’effet de marché négatif, attribué à la forte baisse des marchés d’actions.

Les dépôts de la clientèle ont grimpé de 1,7 %, atteignant les 21 milliards d’euros, «dans un contexte de taux d’intérêt favorable et d’incertitude accrue ayant incité les clients à se montrer plus prudents », affirme-t-elle dans son communiqué. Quant aux prêts à la clientèle, ils ont augmenté de 0,8 % à 16,5 milliards d’euros. Comme l’explique l’établissement financier, cette croissance limitée s’explique par plusieurs facteurs : « le ralentissement généralisé de l’octroi de prêts hypothécaires au Luxembourg, lui-même imputable à la hausse des taux d’intérêt », et «  aux retards accumulés dans les nouveaux projets de construction du fait de la hausse du coût des matières premières et aux tensions au niveau de la chaîne d’approvisionnement en raison du conflit russo-ukrainien ».

Le chiffre d’affaire global s’établit à 645 millions d’euros (+2%), « et même de 8 % si l’on exclut les éléments non récurrents », précise la BIL. Elle indique que les activités commerciales limitées aux produits d’exploitation des activités principales, ont généré 589 millions d’euros, « contre 548 millions d’euros à la fin de l’année 2021 ». Elle ajoute : « le redressement post-Covid-19 des activités commerciales s’est poursuivi à la faveur de l’environnement de taux d’intérêt favorable au second semestre ».

Pas exposée à Credit Suisse ni à Silicon Valley Bank

Les dépenses ont été calculées à 460 millions d’euros (+4 % en comparaison avec l’exercice précédent). Le recrutement et l’augmentation du coût de la main-d’œuvre ont contribué à l’accroissement des frais globaux de personnel. Les frais généraux ont été « affectés » par la hausse des coûts de l’énergie et la reprise des voyages d’affaires, affirme-t-elle. En améliorant sensiblement la qualité de ses actifs, la banque a réduit le coût du risque, qui est passé de 38 millions d’euros en 2021 à 19 millions d’euros en 2022.

A propos de 2023, les incertitudes devraient rester élevées. La BIL pense que les effets du conflit entre la Russie et l’Ukraine continueront de se faire sentir. Elle précise qu’elle n’est pas exposée à Credit Suisse ni à Silicon Valley Bank et que son ratio de solvabilité Common Equity Tier1 atteint les 14,03%.

Quelles que soient ces incertitudes, elle restera «concentrée sur une gestion saine de ses activités, dictée par son cadre de gestion du risque ». D’après Marcel Leyers, le Président du Comité de direction cité dans le communiqué ces résultats « solides » «confirment la pertinence de nos choix stratégiques et témoignent de notre capacité à répondre de manière globale aux besoins de nos clients et à leur apporter un soutien indéfectible, qu’il s’agisse de particuliers, d’entrepreneurs ou d’entreprises ». Pour lui, 2023 sera résolument placée sous le signe de la transition.  

Les chiffres clés

  • Actifs sous gestion : EUR 43,5 milliards
  • Dépôts de la clientèle : EUR 21 milliards, +1,7 %
  • Prêts à la clientèle : EUR 16,5 milliards, +0,8 %
  • Total du bilan : EUR 32,4 milliards
  • Total des revenus : EUR 645 millions, +2%
  • Charges : EUR 460 millions, +4%
  • Résultat net : EUR 153 millions, +13%
  • Ratio CET1 : 14,03% après allocation des bénéfices1
  • Liquidity Coverage Ratio (LCR) : 153%