Les ménages luxembourgeois ont moins consommé à la fin de l’année dernière. Cela a eu un impact sur le commerce de détail, selon le Statec.
La fièvre acheteuse est retombée au 4e trimestre 2022 au Luxembourg. Après sept trimestres consécutif de progression, la consommation des ménages a reconnu un repli à la fin de l’année dernière (-2,2 %). C’est l’un des principaux messages du Conjoncture Flash publié ce mardi par l’institut national de la statistique. Ce recul de la consommation touche également l’Europe. Il se constate sur les biens non-durables, à savoir, par exemple, les produits non-alimentaires ou encore l’alcool et « à une moindre échelle » sur les biens semi-durables (l’habillement et les fournitures de bureau).
D’après le Statec, les biens durables ont mieux résisté « notamment grâce à la remontée des achats de voitures dans plusieurs pays », en Allemagne en particulier. Ces tendances ont aussi été constatée au Grand-Duché. La consommation s’est tout de même repliée de 2,3 %. Les secteurs touchés sont : la restauration, l’administration de biens immobiliers et les services financiers. Par ailleurs, on a moins consommé de carburants et de gaz, de boissons alcoolisées. Les achats de véhicules, de vêtements et de meubles ont baissé.
Justement, sur les trois derniers mois de 2022, le chiffre d’affaire en volume du commerce de détail a reculé. Les magasins spécialisés dans les produits high-tech semblent les plus touchés à en croire le Statec. Pour certaines catégories de ce type de commerce, la tendance était déjà à la baisse au cours des trimestres précédents, « sans doute à cause d’une certaine normalisation après la crise sanitaire », pense l’institut.
Le retour de la confiance chez les consommateurs
Au moment du confinement, les hyper et supermarchés avaient profité de la « mise sous cloche » de la restauration et du développement du télétravail. Ce mode de travail avait poussé les consommateurs à acheter des ordinateurs et des imprimantes mais aussi des équipements sportifs. La forte inflation a sûrement incité les ménages à revoir leurs priorités d’achat.
L’indicateur de confiance des acteurs du commerce de détail stagne à un niveau très faible au 4e trimestre 2022 et sur les trois premiers mois de 2023. De leur côté, les consommateurs ont retrouvé la confiance après avoir « atteint un point bas en septembre dernier », sous l’effet de perspectives plus optimistes concernant l’évolution de la situation économique ainsi que de leur situation financière. Le Statec ne s’attend pas à un rebond de la consommation au 1er trimestre 2023. Les ménages ont peut-être décidé de mettre de l’argent de côté.