L’accélération des prix de nombreux matériaux de construction et des produits pétroliers ont fait grimper ceux de la construction résidentielle de 13,9% en un an, d’après les derniers résultats de l’indice de la construction dévoilés par le Statec.

Faire construire sa maison coûte une petite fortune. Dans un contexte marqué par la pandémie et la guerre en Ukraine, les prix des matériaux de construction ont eu une poussée de fièvre. Selon le dernier indice de la construction dont les résultats ont été dévoilés la semaine dernière, le gros-oeuvre est le corps de métier avec « la plus forte progression semestrielle », +9,1%. L’envolée récente du prix des carburants a fait grimper le coût des travaux de terrassement (+6,8%) mais aussi les frais de transport. Dans une moindre mesure, l’augmentation du coût de la main-d’oeuvre suite à l’index du 1er avril a contribué « à la hausse des prix finaux », assure le Statec.

Les prix des travaux de toitures continuent de flamber (+8,9% en un semestre). Ils sont tirés à la fois par les travaux de couverture (+9,8%) et de zinguerie (+8,7%). Ils avaient été affectés par la « poussée de fièvre » du prix du bois l’année dernière. « Les progressions de certains produits d’étanchéité et de finition pour les toitures plates mais également des tuiles, de l’ardoise et des fenêtres en toiture « sont d’après l’institut de la statistique à l’origine de cette évolution dynamique.

Un parachèvement plus onéreux

Une progression de 8,3% des prix a été enregistrés pour les fenêtres avec les dispositifs de protection solaire, les portes de garage et les façades. L’augmentation du coût des fournitures, des frais de transport et de montage sont des facteurs qui ensemble font « considérablement augmenter la facture pour les maîtres d’ouvrage ». Le Statec a constaté qu’en l’espace de 6 mois, ils devaient débourser en moyenne 10,1% de plus pour la menuiserie extérieure d’une construction résidentielle et 6,3% de plus pour une façade.

Quant au prix des installations techniques, ils ont grimpé de 7,2% entre octobre 2021 et avril 2022. Les installations sanitaires (+6%), de chauffage/ventilation (+6,5%) ou d’électricité (+8,8%) n’ont pas échappé à la hausse généralisée des prix des fournisseurs. Pour le parachèvement, les prix ont bondi de 9% en l’espace de six mois. L’institut explique cette « dynamique » par le renchérissement de nombreux matériaux utilisés dans le parachèvement (parquet, portes d’intérieur, plâtre, peinture, carrelages pour ne citer qu’eux) « et dans une moindre mesure par la progression du coût de la main d’oeuvre suite à la récente indexation des salaires.