Les résultats du sondage national sur l’économie circulaire réalisé par la Chambre de Commerce pour le deuxième semestre 2021 et présentés ce mardi révèle la transition circulaire n’a pas le vent en poupe dans toutes les entreprises au Luxembourg.

Sur les 677 firmes luxembourgeoises de six salariés et plus ayant participé à cette enquête, 20 % ont déjà intégrer le concept d’économie circulaire dans leur organisation et 29 % ont l’intention de le faire cette année.

Mais qu’entend-on par « économie circulaire » ? Il s’agit, selon la Fondation Ellen MacArthur, d’un « cycle de développement positif continu qui préserve et développe le capital naturel, optimise le rendement des ressources et minimise les risques systémiques par la gestion des stocks et des flux de ressources soit un système qui demeure efficace qu’elle qu’en soit l’échelle ». Elle est « une opportunité bienvenue pour redynamiser l’économie luxembourgeoise », soutient la Chambre de Commerce.

Actuellement, l’économie grand-ducale repose sur une croissance économique extensive qui utilise les facteurs du travail et du capital sans intégrer concept de résilience.

L’économie circulaire constitue, toujours d’après l’institution, une « alternative solide » pour relancer « une croissance en berne » et « atteindre un modèle économique plus résilient ». Elle peut « profiter à toute entreprise quelque soit sa taille et son domaine d’activité », souligne le 26e numéro l’Actualité&Tendance, son bulletin économique paru ce mardi. D’ailleurs, on se souvient qu’en février 2021, le gouvernement avait présenté sa stratégie en la matière. Présent lors de la table ronde organisée à l’occasion de la présentation des résultats du baromètre, Jérôme Petry, chef de projet et responsable économie circulaire du ministère de l’Economie, a parlé de cette dernière et a cité le projet « Product Circularity Data Sheet » (PCDS), une initiative circulaire luxembourgeoise qui bénéficie d’un rayonnement international grâce une norme ISO.

Des formations adaptées

De nombreux obstacles se dressent à son application. Le manque de temps est le premier d’entre eux suivi par le manque de solutions techniques pour répondre aux engagements souhaités et un manque de personnel à allouer. L’absence de connaissance est aussi un frein. En effet, 29 % des participants ne savent pas si des fonds sont alloués à ce domaine. Selon M.Petry, les projets d’économie circulaire ne bénéficient pas de régimes d’aides dédiés. Ils sont inclus dans des aides pour l’environnement, la RDI ou bien les PME.

Lorsque les firmes le savent, les investissement représentent moins de 2 % du chiffre d’affaire pour 26 % des répondantes. Plus étonnant, La moitié des sociétés interrogées n’ont pas l’intention de mettre en œuvre la transition circulaire ou même de s’y intéresser. Une sensibilisation est de ce fait nécessaire. Un accompagnement aussi. Anne-Marie Loesch, head of business development &CSR de la Chambre de Commerce a assuré qu’une panoplie d’initiatives étaient disponibles pour accompagner les membres dans la transition circulaire. A savoir des sessions d’échanges de bonnes pratiques, le développement de nouveaux formats et de formations adaptables aux profils des entreprises intéressées.

Les acteurs de l’économie luxembourgeoise ont besoin d’aide pour passer d’un modèle linéaire à un autre plus durable. (photo : dr)