Sur les trois premiers trimestres de 2020, dans la branche de l’assurance-vie, l’encaissement des primes a baissé de 33,99 %. L’assurance non-vie, en revanche tire son épingle du jeu en enregistrant une progression de 7,49 % sur les neufs premiers de l’année.
La crise sanitaire ne réussit pas à l’assurance-vie. Les dernières statistiques du Commissariat aux assurances (Commassu) l’attestent. Sur les trois premiers trimestres de l’année, les encaissements de primes ont connu une baisse importante de 33,99 %. Elle touche aussi bien les produits en unité de compte « dont les primes diminuent de 10,91 % »que « les produits à rendements garantis dont l’encaissement recule de 62,51 % ». « Il convient de remarquer que les chiffres de 2019 incluent un transfert de portefeuille vers le Luxembourg d’un montant supérieur à 2 milliards d’euros impactant avant tout l’assurance classique à rendements garantis », note le gendarme des assurances.
L’assurance non-vie a plus de chance. Elle a progressé de 7,49% sur les neuf premiers mois de 2020. « Les assureurs travaillant essentiellement, sinon exclusivement sur le marché luxembourgeois, enregistrent une croissance de leur encaissement de 4,28%. Avec une augmentation de 1,10% de leurs primes, les entreprises non-vie hors Brexit et hors assurances maritimes et opérant à l’étranger progressent de manière beaucoup plus limitée », souligne le Commissariat.
Le taux de rachat a encore diminué
L’encaissement des entreprises du Brexit augmente de 10,02 %. Il est « le principal contributeur à la progression globale ». Quant à l’assurance maritime, elle a progressé de 3,07% au cours du deuxième trimestre.
Le total des provisions techniques des assureurs vie s’établit à 201,59 milliards d’euros à la fin septembre 2020. Il a augmenté de 1,04% par rapport à la fin septembre 2019 et de 0,88% par rapport à la fin juin 2020. « La hausse de 1,75 milliard du 3e trimestre 2020 est imputable tant à une collecte nette positive, les nouvelles primes étant supérieures de 0,21 milliard au montant des rachats, qu’à la revalorisation des contrats qui intervient à hauteur de 1,54 milliard et s’explique par la reprise des marchés financiers », dit le Commassu. Le taux de rachat, déjà « historiquement bas au 2e trimestre », a encore diminué pour s’établir à 7,28% des provisions techniques.
La crise sanitaire a fait souffrir l’assurance-vie lors des neuf premiers mois de 2020. (Photo : ecorama luxembourg)