D’après le Statec, le taux de pauvreté au Luxembourg est de 18,3 %, stable par rapport à 2017.
« Avoir un travail n’immunise pas totalement contre la pauvreté », prévient le Statec. En effet, à l’occasion de la journée internationale pour l’élimination de la pauvreté du 17 octobre, l’institut de la rue Erasme s’est penché sur la cohésion sociale du pays et a publié un rapport intitulé « travail et cohésion sociale 2019« . 13,4 % des personnes qui travaillent sont exposées au risque de pauvreté. « Ce taux est quatre fois plus élevé pour un chômeur », explique l’institution dans un communiqué. En 2018, le seuil de risque de pauvreté s’élevait à 2 013 euros par mois pour un adulte seul au Luxembourg. « Même si en moyenne en 2018, le taux de pauvreté est, statistiquement parlant stable, il ne touche pas les différentes couches de la société de la même façon ».
Le Statec souligne que les familles monoparentales sont très vulnérables (40,7 %), suivies par des familles avec plus de deux enfants (30,4 %) et des personnes seules (27,8 %). Sans l’intervention de l’État via les transferts sociaux, la pauvreté serait « encore plus marquée ». Le taux culminerait à 27,5 % contre 18,3 %. Même si le taux de pauvreté est « stable » par rapport à 2017, les inégalités de pouvoir d’achat augmentent. « Les 10 % des personnes les plus aisées ont un revenu moyen qui est 10 fois supérieur à celui des 10 % les moins aisées », prévient l’institution.

Au cours de la période 2015-2018, 71 % des personnes n’ont pas connu d’épisodes de pauvreté, 29 % ont connu au moins un épisode : 4,7 % ont été pauvres pendant les quatre ans, 6,3 % pendant trois années, 5,6 % pendant deux ans et 12,4 % pendant une année.