Le ministre des Finances Pierre Gramegna a déposé ce lundi le projet de budget pour l’année 2020. Outre la protection du climat érigée en priorité numéro 1, les investissements publics atteignent une somme record de près de 3 milliards d’euros.

C’est un secret pour personne : les finances de L’État se portent comme un charme. C’est grâce à cette bonne situation que les investissements publics atteindront un niveau record en 2020 : 2,8 milliards d’euros. Cette somme a été énoncée lundi par le ministre des Finances Pierre Gramegna devant la Chambre des députés, lors de la présentation du projet de budget. La majeure partie de cette somme servira à financer projets d’infrastructure de mobilité (route, rail, extension du trajet actuel du tram qui doit aller jusqu’à la Cloche d’Or d’un côté et à l’aéroport du Findel de l’autre). Ces investissements serviront aussi à « préparer le pays aux défis du futur ».

L’autre point important de cette projet du budget étant l’établissement de la protection du climat en tant que priorité numéro un.  » La loi budgétaire retient ainsi toute une série de mesures budgétaires destinées à poser un cadre pour lutter de manière globale, transversale et efficace contre le réchauffement climatique », indique le communiqué de presse du ministère des Finances. Il y est écrit que des « moyens budgétaires seront ainsi affectés à la promotion et au soutien d’initiatives » dans le domaine de la finance durable. « L’émission d’un premier emprunt de type durable, d’une hauteur maximale d’un milliard d’euros est prévue dans le projet de budget 2020 », ajoute-t-il.

Pour Pierre Gramegna, il n’y a aucun doute : « le budget 2020 est un budget de la protection du climat, des investissements et de l’amélioration du quotidien » qui met un accent particulier sur la mobilité. En effet, les transports en commun seront gratuits à partir du 1er mars 2020. Il s’agit l’une des mesures phares du projet.

Les chiffres clés du projet de budget 2020

  • Le solde de l’administration publique s’établit pour l’année 2020 à 757 millions d’euros, soit 1 % du PIB. Ce surplus est prévu de progresser tout au long de la période 2020-2023 pour atteindre 1,5 milliard d’euros en 2023.
  • En 2020, les recettes et dépenses dépassent pour la première fois les 20 milliards d’euros.
  • Les dépenses de l’administration centrale s’élèvent ainsi à 20,9 milliards d’euros, soit une hausse de 6,5 %. 47 % des dépenses sont dédiées aux prestations sociales et transferts de revenus, 23% aux rémunérations et 14% aux investissements publics.
  • Les recettes de leur côté se chiffrent à 20,3 milliards d’euros, ce qui correspond à une hausse de 3,7 % par rapport à l’année 2019. Elles se composent pour 48% d’impôts directs et pour 37 % d’impôts indirects.
  • Le solde de l’administration centrale s’établit en 2020 à -640 millions d’euros. Il devient ainsi négatif en 2020 sous l’effet de différents facteurs comme notamment la comptabilisation de l’avion militaire A400M, des dépenses d’investissements records à hauteur de 2,8 milliards d’euros, une politique de recrutement soutenue du gouvernement et un rythme moins soutenu au niveau des recettes.
  • Au cours des prochaines années, il connaîtra une amélioration progressive, pour retrouver un niveau proche de l’équilibre en 2023.