Le Financing Innovation Tool (FIT) propose aux donateurs privés et institutionnels une autre manière de financer le développement d’entreprises dans les pays en développement. Cette société à impact sociétal (SIS) dédiée aux services financiers lancée officiellement ce vendredi par l’ONG ADA est la première du genre au Luxembourg.
« Le FIT est un instrument formidable pour faire un pont entre les donateurs et le monde entrepreneurial », s’enthousiasme Patrick Losch, le président de l’ONG Appui au développement autonome (ADA). Cette dernière a présenté ce vendredi, lors d’une conférence au sein du cabinet d’avocats Arendt&Medernach, le « Financing Innovation Tool » (FIT). Ce nouvel outil de financement d’impact a pour mission de soutenir l’entrepreneuriat innovant dans les pays en développement. Sa particularité réside dans sa forme. Il s’agit, non pas d’un fonds, mais d’une société à impact sociétal (SIS) dédiée aux services financiers. La première du genre dans notre pays.
Soutenue par la Direction de la coopération au développement et des affaires humanitaires du ministère des Affaires étrangères et européennes, elle démarre avec un financement de 5,5 millions d’euros apportés par ADA et le gouvernement luxembourgeois. Le FIT espère atteindre les 10 millions d’euros d’ici 2025 grâce aux dons. Les bénéfices seront réinvestis dans le but d’obtenir un impact durable, de manière à « maximiser » l’argent qu’elle a reçu. Les dons peuvent être totalement déduits des impôts. Un grand avantage pour ceux qui veulent se lancer dans un nouveau produit d’investissement.
D’après Axel de Ville, le président du FIT, l’instrument vient « compléter les activités d’ADA ». Il lui donnera la possibilité d’accorder des prêts « faits sur-mesure » à des partenaires déjà existants (des PME). Une dizaine de projets sont en train d’être analysés, « quatre sont déjà avancés », soutient-il. Pour Appui au développement autonome, l’outil permet « de donner de l’ampleur à des partenaires et de trouver de nouveaux projets ».
Les bénéficiaires auront accès à l’assistance technique de l’organisation non gouvernementale luxembourgeoise. Cependant, pour en bénéficier, ils devront montrer que leur produit, service ou modèle économique constituent une innovation pour l’institution elle-même, son secteur, le marché ou les bénéficiaires finaux.
Les premiers investisseurs sont prévus « dans les 3-4 prochaines semaines », dit-il.
A noter que le Luxembourg dépense 1 % de son revenu national brut (RNB) à l’aide publique au développement.