Selon l’Adem à la fin du mois de mai, près de 14.000 résidents étaient inscrits sur ses listes. Un chiffre qui n’est pas très loin des plus de 13.200 postes vacants.

Le marché du travail au Luxembourg se porte bien. Jugez plutôt : au 31 mai, 13 946 personnes résidant au Luxembourg cherchaient un emploi, selon les derniers chiffres de l’Agence pour le développement de l’emploi (Adem) révélés ce lundi. En comparaison avec le mois de mai 2021, cela représente 3 394 résidents en moins sur les listes ou -19,6%. Le taux de chômage continue de baisser, s’établissant désormais à 4,6%, soit un taux équivalent à celui de 2008/2009.

Le nombre de demandeurs d’emploi baisse pour presque toutes les catégories, d’après le communiqué de l’Adem. Les chômeurs à la recherche d’un poste, dont a durée d’inscription est inférieure à 4 mois est en hausse de 6%.

Malheureusement, le nombre de nouvelles inscriptions repart à la hausse. En tout, 2140 résidents se sont inscrits à l’Agence au cours du mois de mai (soit une hausse de 259 personnes ou +13,8% par rapport à la même période un an auparavant). « A noter que les nouvelles inscriptions de ce mois comprennent 205 inscriptions de bénéficiaires de la protection temporaire (réfugiés venant d’Ukraine) », observe l’institution de la rue de Bitbourg.

Pallier le « skills gap »

Le nombre de demandeurs d’emploi résidents bénéficiant de l’indemnité de chômage complet a reculé de 2148 (ou -23,7%) sur un an pour s’établir à 6925. Quant au nombre de bénéficiaires d’une mesure s’établit à 4 531 et « se trouve légèrement en-dessous du niveau observé en mai 2021 (-31 personnes, soit 0.7%) », dit l’Adem.

A la fin du mois dernier, les employeurs ont déclaré 4812 postes vacants. Ce qui correspond à une augmentation de 21,5% par rapport à mai 2021. Le nombre de postes disponibles a battu un nouveau record en atteignant les 13 253. Sur un an, la progression est de 49,5%.

Lors de la présentation du rapport annuel 2021, l’Adem dit s’être dotée d’une stratégie appelée « Stratégie ADEM 2025 ». Elle porte sur le développement durable du marché de l’emploi et la modernisation du fonctionnement de l’Agence, « en la dotant d’infrastructures et d’outils digitaux adaptés ». Afin de formaliser cette vision, la direction de l’institution a défini neuf objectifs stratégiques déclinés en projets concrets. « Des indicateurs de performance et d’activités ont été mis en place pour mesurer la progression vers ces objectifs et amener les agents à prendre conscience de leur impact pour les atteindre », indique le communiqué de presse.

L’Agence s’est aussi fixé comme objectif prioritaire de contribuer à pallier « le skills gap ». En clair, le le décalage de compétences entre celles actuellement présentes dans la population active et celles nécessaires au développement économique.