L’Union luxembourgeoise des consommateurs (ULC) n’est pas franchement ravie des résultats de la dernière tripartite et rappelle ses revendications.
Les mesures annoncées la semaine dernière après les discussions de la tripartite n’ont pas convaincu l’organisation qui défend les droits des consommateurs au Luxembourg. Dans un communiqué diffusé ce lundi, l’ULC dit qu’elles sont « loin d’être suffisantes pour garantir, même approximativement, le pouvoir d’achat des consommateurs ». Elle se demande quand et comment la perte d’achat provoquée par le report de la deuxième tranche indiciaire au 1er avril 2023 sera compensée. « La subvention en soi dérisoire de 7,5 centimes par litre sur l’essence, le diesel, le mazout ne suffira pas, loin s’en faut, à compenser, ne serait-ce qu’approximativement, les hausses de prix drastiques qui ont précédé », affirme-t-elle.
Critiquant une politique qui consiste à « donner d’une main et à reprendre de l’autre en même temps », l’Union luxembourgeoise des consommateurs déplore que cette mesure ne soit limitée que jusqu’à la fin du mois de juillet, de sorte que son effet sur le consommateur sera pratiquement imperceptible. L’association tire à boulets rouges sur le gouvernement Bettel. Elle dit déplorer « une politique anti-consommateurs » qui « qui s’accompagne davantage d’une pure idéologie que de la prise en compte des préoccupations et des besoins quotidiens des gens ».
La suspension de la taxe CO2 demandée
Les dernières mesures annoncées sont « sont insuffisantes pour maintenir le pouvoir d’achat des consommateurs, compte tenu de l’inflation attendue, et notamment de la hausse vertigineuse des prix de l’énergie au cours des dernières semaines et des derniers jours ».
L’ULC en profite pour rappeler ses revendications que sont l’augmentation du montant déductible des impôts, le plafonnement de tous les prix de l’énergie, la réduction des accises et de la TVA, ainsi que la suspension de la taxe CO2, comme c’est le cas dans certains autres pays de l’UE. « Au Luxembourg, pays de services, non seulement de nombreux travailleurs, mais aussi les entreprises, sont tributaires de leurs véhicules », appuie-t-elle. De plus, l’organisation demande d’autres mesures fiscale et « une adaptation du barème fiscal à l’inflation, ce qui aurait dû être fait depuis longtemps ». Par ailleurs, ce ne sont pas seulement les bas salaires, qui doivent vivre avec le minimum vital, mais aussi les classes moyennes qui ont des problèmes pour payer leurs factures. Selon elle, c’est certain, « la réforme fiscale promise il y a des années est plus urgente que jamais ».