Grande gagnante du concours de start-ups de l’ACA, The Hokus Platform connecte, via sa solution, les banques privées aux entreprises d’assurance-vie.

Chaque jour, les banques privées commercialisent des centaines de contrats en assurance-vie. Problème : à l’heure de la digitalisation, certaines d’entre elles utilisent encore des formulaires PDF. « C’est un processus très manuel qui pose beaucoup de difficultés. Étant donné que ce n’est pas un outil digitalisé, cela coûte cher, c’est fastidieux et ce n’est pas très efficace », remarque Fabrice Sauvignon, fondateur et CEO de la start-up The Hokus Platform. Lorsqu’il dirigeait une compagnie d’assurance au Luxembourg, ses clients lui ont demandé s’il voulait créer une solution qui leur faciliterait la vie. C’est en 2020 qu’est née la jeune pousse.

Que propose-t-elle ? Une plateforme qui relie les établissements bancaires privés et les compagnies d’assurance-vie. « The Hokus Platform se connecte au service informatique des banques. Grâce à la modélisation de toutes les opérations possibles, elle envoie automatiquement aux assureurs après une intervention minimum des collaborateurs de la banque », explique le professionnel de l’assurance. En clair, « on fait disparaître toutes les tâches intermédiaires qui font perdre du temps ». Comme le dirait l’adage, le temps c’est de l’argent. C’est aussi des clients en plus. Les nouvelles générations sont très sensibles à ces questions de digitalisation. « Elles ne veulent pas consacrer trop de temps à l’administratif », souligne Fabrice Sauvignon. Une étude récente de l’entreprise de service Capgemini sur la banque privée relatait que deux tiers des héritiers ne renouvelait pas leur relation avec leur établissement financier de leurs parents car ils manquaient d’outils digitaux. D’après le CEO de la start-up, « c’est un enjeu pour les banques privées de digitaliser leur modèle opérationnel ».

Qui dit digitalisation, dit aussi sécurité. Fabrice Sauvignon l’assure : elle est garantie. « Hokus crypte les données au repos. Si quelqu’un vole une machine, il ne pourra pas les lire. Idem lorsqu’elles sont en transit, le cryptage les protège aussi. « Un audit externe permanent permet de vérifier que toutes les procédures de sécurité sont bien respectées », pointe le fondateur de la jeune entreprise.

Fabrice Sauvignon est le fondateur de la jeune entreprise. (Photo: antoine martel)

Un consensus autour d’une solution répondant à un besoin

Considérée comme un professionnel des assurances (PSA), The Hokus Platform est régulée par le Commissariat aux Assurances. « On était très volontaire de le faire », souligne Fabrice Sauvignon, pour qui il est important de rassurer les clients. Il en compte 15 qui sont présents en France, au Luxembourg et en Suisse. « Cela va des Family Offices au leader de la banque privée et aussi une compagnie d’assurance », pointe-t-il. Il est également intéressé par les marchés italiens, belges et « dans une moindre mesure la péninsule ibérique (ndlr : l’Espagne et le Portugal) ».

Le fait d’avoir remporté fin novembre le concours des start-up de l’Association luxembourgeoise des compagnies d’assurance et de réassurance (ACA) est « un accélérateur ». « Cette reconnaissance a une valeur particulière. Cela vient confirmer l’intuition qu’il y a un consensus autour d’une solution qui répond à un besoin. Cela apporte de la confiance dans une solution pour l’ensemble du secteur » financier, observe Fabrice Sauvignon.

En cette fin d’année, le CEO de la société formule le souhait de doubler le nombre de clients en 2022. « Notre ambition est que les assureurs forts de cette empreinte sur le marché de la distribution utilisent la plateforme pour accélérer la digitalisation de leur relation avec leur distributeur ».

Installée à Barcelone, l’équipe de The Hokus Platform compte 30 personnes. La société fait aussi partie de l’écosystème luxembourgeois des start-ups. (Photo : the hokus platform)