Le ministre des Finances Pierre Gramegna a fait le point lundi sur l’état des finances publiques au mois d’avril. La situation s’est encore améliorée avec une hausse spectaculaire des recettes fiscales et de la TVA.
« Je me réjouis du rétablissement désormais confirmé de nos finances publiques », s’est exclamé le ministre des Finances Pierre Gramegna dans un communiqué. La situation s’est donc encore améliorée à la fin avril. Les recettes fiscales ont bondi de 21,4 % par rapport « aux quatre premiers mois de 2020 ». Cette comparaison, prévient le ministre, doit être « nuancée » en raison de l’impact majeur qu’a eu à l’époque « l’éruption de la pandémie sur la collecte d’impôts et de taxes ».
Les dépenses ont reculé de 4,4 %, sur base annuelle. Elles s’élèvent à 7.229 millions d’euros. Au printemps dernier, l’État a mis la main à la poche afin de venir en aide aux citoyens et aux entreprises lors du premier pic de la crise. A noter que les prestations sociales en espèces (notamment le chômage partiel) a diminué de 358,4 millions d’euros (-32,7 % par rapport au quatre premiers mois de 2021).
L’effet de ciseaux positif entre les recettes et les dépenses fait que le solde budgétaire s’est amélioré par rapport à 2020. Conséquence : il se retrouve quasiment à l’équilibre à la fin avril 2021.
Moins de carburant vendu
En détail : l’administration fiscale a perçu plus de recettes (3.379,8 millions d’euros, chiffre en hausse de 12,5 % en comparaison annuelle), grâce à « l’évolution soutenue du marché du travail ». Les recettes de la TVA ont crevé tous les plafonds avec une augmentation de…441,1 % par rapport à l’exercice précédent. Elles se sont chiffrées à 331,7 millions d’euros. Au niveau des douanes et accises, 531,4 millions d’euros ont été engrangés , soit une plus-value de 31,3 millions d’euros (ou +6,3 % par rapport à 2020). Revers de la médaille, les volumes de carburants, eux, restent à près de 25 % en dessous des niveaux de vente de 2019. Cette situation « contribue à l’atteinte des objectifs ambitieux du gouvernement en matière de réduction de gaz à effet de serre ».
Côté investissements directs et indirects, ils ont grimpé de 11,4 millions d’euros et « progressent de 2,1 % par rapport à la fin du mois d’avril 2020 ». Le solde de l’administration centrale reste négatif (-29 millions d’euros) mais a connu une amélioration de 1604 millions d’euros en comparaison annuelle. « Grâce à l’ouverture progressive de notre économie, combinée à l’avancement rapide de la campagne de vaccination, je suis confiant que l’activité économique reviendra de plus en plus à la normale et que la reprise lancée portera ses fruits pour les entreprises et tous les citoyens », conclut Pierre Gramegna.
Lors de l’émission « Background » sur RTL radio du samedi 15 mai, le ministre a déclaré qu’il n y aurait pas de réforme fiscale avant 2023 et ne voit pas d’un si bon œil l’établissement d’un « impôt corona » pourtant demandé par le LSAP.
Les finances publiques du pays ont l’air d’aller beaucoup mieux qu’en 2020 mais du chemin reste à faire pour retrouver le niveau d’avant crise. (Photo : pexels)
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