Le Statec révise à la hausse ses prévisions d’inflation pour 2021. Elle devrait être de 2% grâce à la montée des prix du pétrole. L’inflation sous-jacente devrait se montrer dynamique. Si toutes les conditions sont réunies, le mécanisme de l’index devrait se déclencher « avant la fin de l’année ».

La hausse des prix des produits pétroliers soutient l’inflation globale au Luxembourg, selon le Statec dans son dernier Statnews consacré aux prévisions d’inflation. L’institut de la rue Erasme prévoit une inflation à 2% pour 2021 et à 1,6% en 2022.

Le taux d’inflation sous-jacent croit de 1% sur un an en avril. Il a été chamboulé en début d’année par le décalage des soldes, la dissipation de l’impact de la gratuité des transports en commun et le contre-coup de la flambée des prix alimentaires au printemps 2020. L’inflation sous-jacente devrait « grimper de 1,2% cette année à 1,6% en 2022 suite à l’affermissement conjoncturel attendu avec la levée des restrictions sanitaires sur le restant » de 2021, dit le Statec.

Ce dernier table sur un baril à 62 dollars en 2021 contre 52 dans ses prévisions de février. Le prix du Brent tendrait vers les 60 dollars « à l’horizon 2022 ». Gonflés par l’introduction de la taxe CO2 au début de l’année, les prix des produits pétroliers devraient augmenter de « près de 20% », contribuant à 0,8 points de pourcent à l’inflation globale. Ils devraient afficher « une faible progression » l’an prochain « suite au relèvement prévu de la taxe CO2 de 20 à 25 euros par tonne.

Des fruits de mer moins chers

Si les scenarii central ou haut se réalise (plus un dollar sur le prix du Brent par rapport à ce qui est prévu), le mécanisme de l’index devrait se déclencher lors du dernier trimestre 2021. Dans le cas où le scenario bas deviendrait réalité, la tranche indiciaire serait repoussée au deuxième trimestre 2022.

Justement, qu’en est-il des prix du mois d’avril? Toujours selon le Statec, l’indice des prix à la consommation croit de 0,1% par rapport à mars. En l’espace d’un mois, les prix des produits pétroliers ont reculé de 0,4%. A la pompe, un automobiliste a débourse 1,8% de moins pour un litre de Diesel. Quant au litre d’essence, il a grimpé de 0,7%.

Au niveau alimentaire, les prix des fruits de mer frais ont baissé de 5,2%, ceux des glaces de 2,6%, des pâtes de 2,3%. En revanche, il était plus coûteux de mettre des légumes frais (+2,8%), des oeufs (+2%), des pizzas et des quiches (0,7%) dans son chariot de courses.

Du côté des services, les prix de la crèche et des foyers de jour ont cru de 1,8% en avril. Le billet d’avion était aussi plus onéreux (+10,1%) tandis que les voyages à forfait ont vu leur prix diminuer de 3%. Autre bonne nouvelle, les tarifs des services de téléphonie ont baissé de 2,4%.

Dans un communiqué, l’Union luxembourgeoise des consommateurs (ULC) dit craindre « que l’évolution des prix dans certains autres domaines, tels que les denrées alimentaires de base, les matériaux de construction et divers services, n’évolue sensiblement à la hausse ». Elle s’inquiète du fait que « les petits et moyens revenus, les retraités et les parents isolés, en particulier, devront payer et seront les plus touchés par l’évolution négative du pouvoir d’achat ».

L’institut de la rue Erasme prévoit une inflation à 2% pour 2021. Le mécanisme de l’index se déclenchera lorsque l’inflation aura dépassé les 2,5%. (Photo pexels)

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