La Banque centrale du Luxembourg (BCL) et le Statec ont indiqué mercredi que l’excédent du compte courant en 2020 s’établissait à 2,75 milliards d’euros, en baisse d’environ 5% (-150 millions d’euros) par rapport à 2019.

Au Luxembourg, les finances publiques vont plutôt bien malgré la crise que nous traversons. Mais qu’en est-il de la balance des paiements? La Banque centrale du Luxembourg (BCL) et le Statec ont délivré des chiffres, certes provisoires, qui peuvent nous donner des indications.

Dans leur communiqué commun, les deux institutions affirment que les exportations nettes de négoce international (achat et revente de biens à l’étranger sans passage physique de la frontière nationale) ont enregistré une « légère hausse » de 1,3% en 2020. Les exportations et importations de marchandises générale, ont quant à elles baissé de respectivement 14.5% et 10.9%. « Toutes les catégories de marchandises ont reculé en 2020, mais ce sont surtout l’avitaillement (achat de kérosène par les compagnies aériennes résidentes/non-résidentes à l’étranger/au Luxembourg), les combustibles minéraux (importations), les articles manufacturés, machines, équipements et le matériel de transport qui ont affiché les chutes les plus importantes », expliquent-elles.

Des flux d’investissement moins importants

Sans surprise, les échanges internationaux de services ont reculé de 4.2 % pour les exportations et 5.1% pour les importations. Il semblerait que seuls les services financiers ont tiré leur épingle du jeu avec une augmentation de +2.4 % pour les exportations et +1.8% pour les importations. Ils ont profité « d’une reprise rapide des marchés financiers après leur effondrement en Mars 2020, et les exportations de services de transport (dopés par une activité très soutenue du fret aérien) ont défié la tendance à la baisse générale des services en 2020 ».

Les services de voyage, les services personnels, culturels et de récréation, les services de fabrication ainsi que certains services aux entreprises sont, d’après la BCL et le Statec, « les échanges de services non financiers les plus touchés par la crise en 2020 ». Au cours de l’année dernière, les flux d’investissements directs sont « restés caractérisés » par des opérations de désinvestissement tant pour les avoirs (-175 milliards d’euros) que pour les engagements (-155 milliards d’euros). Ces opérations ont concerné quelques SOPARFI, qui ont poursuivi leurs opérations de restructuration, de cessation ou de délocalisation de leurs activités.

Les services financiers sont le secteur qui a réussi à tirer son épingle du jeu en 2020 avec une croissance à la fois des exportations et des importations. (Photo : pexels)

Cet article vous a plu? N’hésitez pas à le commenter et à le partager sur les réseaux sociaux.