L’institut luxembourgeois de la statistique a jeté son « Regards » sur l’état de la conjoncture luxembourgeoise. Il faudra encore patienter, au moins, jusque cet été pour voir poindre une reprise de l’activité économique au Luxembourg et en Europe.

Elle est attendue et se fait désirer. La reprise économique ne pointera pas le bout de son nez tout de suite, d’après le Statec. La raison? « la nette remontée des infections dans plusieurs pays d’Europe » couplée à de nouvelles mesures de restriction de type confinement, à cause du « variant anglais » qui, sans aucun doute pèseront sur l’activité économique au début de l’année.

Pourtant, l’année 2020 avait à peu près bien terminé. Le PIB de la zone euro avait « fortement rebondi » au 3e trimestre avec une hausse de 12,4% sur trois mois « suite au déconfinement », souligne le Statec. Il devrait connaître un recul au 4e trimestre à cause de la deuxième vague d’infection qui a atteint un pic entre octobre et novembre. C’est à cette occasion que de nouvelles mesures de « restrictions à l’activité et à la mobilité » ont été prises par la majorité des États membres.

La crainte de la troisième vague

Le Statec entrevoit un « repli » du PIB de la zone euro d’environ 2% par rapport au 3e trimestre. Sans surprise, les activités de service (commerce, Horeca, activités culturelles et de loisir) seraient les plus touchées. La toute fin de 2020 a tout de même été marquée par « une certaine éclaircie ». En clair, plusieurs indicateurs économiques se sont redressés en décembre. Il s’agit des indices PMI et des indicateurs du sentiment économique comme c’était le cas au Luxembourg. L’annonce de l’arrivée des vaccins contre le virus a soulevé des espoirs. Mais la crainte d’une troisième vague et des restrictions prolongées ne mènent pas à une reprise « notable ». Pour l’institut de la statistique, elle paraît « dans ces conditions largement compromise au mois jusqu’à l’été 2021 ». Une baisse de l’activité n’est pas à exclure sur le premier trimestre « voire le premier semestre ».

Tout cela, c’est pour la zone euro. Et le Luxembourg? « les mesures de restrictions sont pour le moment relativement modérées », pointe l’institut. Les cafés et les restaurants fermés depuis le 26 novembre et qui le resteront jusqu’au 21 février sont pénalisés. Les commerces aussi puisque les achats transfrontaliers sont « bridés » par l’absence des travailleurs frontaliers sur le territoire luxembourgeois. Ce n’est pas étonnant, l’Horeca et le secteur des commerces vont encore souffrir. Les perspectives sont négatives pour le 4e trimestre 2020 et le premier de 2021. La situation semble encore favorable pour l’industrie, la construction, le fret et les services d’information et de communication. L’avenir nous dira si la situation de l’économie grand-ducale s’améliorera…ou non.

Les perspectives sont négatives pour le secteur de Horeca et des commerces au 4e trimestre 2020 et au premier de 2021. (Photo : pexels)