Le ministre des Finances Pierre Gramegna a fait le point lundi sur l’état des finances publiques. Elles ont bien résisté aux conséquences de la pandémie de Covid-19.

« Le Luxembourg disposait donc des moyens financiers pour affronter cette crise avec rapidité et détermination, et a pu mettre en œuvre une panoplie de mesures d’amortissement social, de sauvegarde des emplois et de soutien consistant aux employeurs », a affirmé le ministre des Finances Pierre Gramegna, lors d’une réunion jointe de la Commission des finances et du budget (Cofibu) et de la Commission du contrôle de l’exécution budgétaire (Comexbu) de la Chambre des députés. En effet, celui-ci faisait le point sur l’état de santé des finances publiques dans une période chamboulée.

Mais pas la peine de paniquer car grâce à une politique budgétaire « prévoyante des dernières années, la situation des finances publiques était une nouvelle fois en équilibre à la fin de l’année 2019 ». L’année budgétaire s’est clôturée au niveau de l’Administration centrale par « un excédent de 60 millions d’euros, alors que le budget voté tablait encore sur un déficit de -650 millions d’euros », souligne le communiqué du ministère des Finances.

Les nombreuses mesures « d’atténuation » mises en œuvre par le gouvernement ont engendré une hausse des dépenses de +17,7 % par rapport à la même période en 2019, d’après le texte. « Ces mesures incluent notamment des déboursements importants en faveur du chômage partiel, celles pour le Haut-Commissariat à la protection nationale ainsi que les paquets d’aide aux entreprises, pour un montant de 1,9 milliard d’euros », ajoute-t-il.

Lourde chute des recettes

Qu’en est-il au niveau des recettes ? Elles ont diminué de 9,6 %. Cette baisse est « attribuable au ralentissement économique dû à la mise en œuvre des mesures de confinement pour lutter contre la propagation de la pandémie et aux mesures fiscales pour soutenir l’économie ».

A la fin du mois d’août, les annulations des avances et des accords de délais de paiements en matière d’impôts directs se chiffrait à 222 millions d’euros. Les remboursements en matière de TVA, effectués au niveau de l’Administration de l’enregistrement, des domaines et de la TVA, représentaient fin août un montant record total de 1,25 milliard d’euros.

En ce qui concerne les recettes, elles ont chuté de 3,5 milliards d’euros par rapport à août 2019. Le solde de l’Administration centrale s’élève donc à -2,9 milliards d’euros fin août 2020, « alors qu’en 2019 le solde était à la même époque positif de plus de 600 millions d’euros », pointe encore le texte.

Les remboursements en matière de TVA représentaient fin août un montant record total de 1,25 milliard d’euros. (Photo: pexels)