Selon les résultats d’une enquête menée par Schroders, un quart des Millennials interrogés seraient prêts à renoncer à leurs convictions personnelles si les rendements en valaient la peine.
L’étude intitulée Schroders Global Investor 2020 qui portait sur plus de 23 000 personnes investissant depuis 32 pays à travers le monde, a révélé que les jeunes nés entre le début des années 80 et la fin des années 90, étaient plus susceptibles de faire des compromis par rapport à leurs convictions personnelles, « afin de bénéficier de rendements potentiellement plus élevés », comme l’indique le communiqué de presse du gestionnaire d’actif britannique.
Au total, 77 % n’investiraient pas au détriment de leurs convictions personnelles, « et pour ceux qui seraient prêts à le faire, le retour moyen sur investissement devrait être de 21 % pour compenser de manière adéquate tout sentiment de culpabilité ».
Qu’en est-il sur le plan démographique? D’après les résultats de l’étude, près de 16 % des personnes âgées de 71 ans et plus, 0 % des baby-boomers et 24 % des personnes relevant de la génération X (personnes nées entre 1965 et 1980) pourraient renoncer à leurs convictions personnelles au profit de rendements plus élevés.
Les investisseurs chinois fidèles à leurs convictions
Près d’un tiers (29 %) des investisseurs qui se considèrent comme ayant des connaissances proches de l’expertises ou avancées en matière d’investissement seraient « plus susceptibles de troquer leurs convictions personnelles contre de meilleurs rendements, contre 18 % des investisseurs ‘ débutants/novices' ».
Lorsqu’on regarde sur le plan géographique, les investisseurs chinois, italiens et portugais seraient les plus susceptibles de rester fidèles à leurs opinions. A contrario, les moins susceptibles de le faire étant ceux basés aux États-Unis, à Singapour et en Thaïlande.
L’étude souligne également que 42 % des investisseurs dans le monde ont indiqué que l’investissement durable était susceptible de générer des rendements plus élevés. Quelque 47 % ont déclaré qu’ils étaient attirés par l’investissement durable en raison de son impact plus général sur l’environnement. Les investisseurs experts ou avancés sont les plus susceptibles de penser que les investissements durables sont les mieux à même d’offrir des rendements plus élevés (44 %) et les moins susceptibles de penser qu’investir de cette manière risque de se révéler décevant (9 %).
A noter encore que seuls 44 % des Européens interrogés ont déclaré investir dans des fonds d’investissement durables Ce pourcentage est inférieur à celui des investisseurs du continent américain (52 %) et d’Asie (49 %), et ce malgré le consensus général selon lequel les investisseurs européens sont généralement loin devant au niveau mondial lorsqu’il s’agit d’adopter l’investissement durable.
Les jeunes nés entre le début des années 80 et la fin des années 90, étaient plus susceptibles de faire des compromis par rapport à leurs convictions personnelles. (Photo: pexels)