Le patrimoine net des organismes de placement collectif (OPC) a enregistré une sacré dégringolade à la fin du mois de mars: -11,11% par rapport à février, a révélé dans un communiqué la CSSF jeudi.
Le coronavirus ne fait pas que des dégâts sur les vies humaines. Les fonds en pâtissent aussi. Jeudi, la Commission de surveillance du secteur financier (CSSF), le gendarme de la place financière a présenté, via un communiqué, l’état du patrimoine net des organismes de placement collectif (OPC). A la fin mars, il s’élevait à 4.149,916 milliards d’euros contre 4.668,713 milliards un mois auparavant. Soit une chute de 11,11%. Sur les douze derniers mois, la baisse est moins sévère : – 4,61%.
L’industrie des OPC a enregistré une « variation négative » de 518,797 milliards d’euros. La CSSF explique que cette diminution représente « le solde des émissions nettes négatives à concurrence 128,179 milliards d’euros (-2 ,74%) et de l’évolution défavorable des marchés financiers à concurrence 390,618 milliards (-8,37% ») d’euros ».
Le nombre d’OPC a quant à lui enregistré une baisse de 12 unités, passant de 3 712 à la fin février à 3 700 un mois plus tard. » 2.426 entités ont adopté une structure à compartiments multiples ce qui représente 13.496 compartiments. En y ajoutant les 1.274 entités à structure classique, au total 14.770 unités sont actives sur la place financière », précise la CSSF.
Les OPC à actions japonaises s’en sortent bien
La pandémie de coronavirus a eu des effets très négatifs sur les marchés financiers. Cela s’est traduit par des baisses de cours très importantes sur les marchés des actions et des obligations mondiaux. Dans les pays développés, les pertes des cours ont été marquées « pour les catégories d’OPC à actions d’Europe et des Etats-Unis ». Le programme du support du marché des actions opéré par la banque centrale japonaise a permis aux OPC à action du Japon de terminer le mois avec des baisses moins importantes, d’après la CSSF.
Au niveau des OPC à actions des pays émergents, la CSSF a noté qu’elles ont connu « des baisses significatives ». Les pertes ont été particulièrement soutenus au niveau des OPC à actions d’Europe de l’Est et d’Amérique latine, « sur fond notamment de la baisse importante des prix des principales matières premières et plus particulièrement du prix de pétrole qui a chuté suite au désaccord des pays exportateurs de pétrole (membres de l’OPEP) et de la Russie sur une limitation de leur production. La forte baisse de la plupart des devises des pays émergents de ces régions a davantage accentué cette baisse, souligne le gendarme de la place.
Au final, les catégories d’OPC à actions ont affiché un investissement net en capital négatif relativement important en mars. Les rachats nets les plus élevés ayant été observés pour la catégorie d’OPC à actions japonaises.
Enfin, au mois de mars, 14 organismes ont été inscrits sur la liste officielle tandis que 26 en ont été radiés.
Le patrimoine des OPC au mois de mars a connu une baisse importante selon la CSSF. (Photo: cssf)