PwC a bien résisté à la tumultueuse année 2023

Lors de son exercice 2022-2023, le cabinet d’audit a réalisé un chiffre d’affaire de 634,7 millions d’euros pour un revenu net en hausse de 17 % à 563,4 millions d’euros. Une performance remarquable dans un contexte marqué par les tensions géopolitiques et une inflation galopante.

Avec de tels résultats, François Mousel ne peut qu’afficher sa satisfaction. Pour le Managing Partner qui a récemment pris la suite de John Parkhouse, l’exercice 2022-2023 qui commence le 1^er juillet 2022 et se termine le 30 juin 2023, est une « grande réussite », a-t-il affirmé lors de la conférence de presse consacrée à la présentation des résultats qui a eu lieu mercredi 11 octobre. En effet, le chiffre d’affaire du cabinet d’audit s’établissait à 634,7 millions d’euros. Le revenu net a bondi de 17 %, atteignant les 563 millions d’euros. « Nous avons connu la plus forte croissance », ajoute-t-il. Et ce, malgré un contexte marqué par des tensions géopolitiques, une forte inflation et les hausses successives des taux directeurs menées par la Banque centrale européenne (BCE).

Si on regarde en détail chaque branche, tous les voyants sont au vert. L’activité de conseil est en le premier exemple. Elle a enregistré une croissance de 12,2 %, portant son chiffre d’affaire à 130,7 millions d’euros. Cela représente en outre 20,6 % du chiffre d’affaire global du cabinet et joue un rôle essentiel dans l’expansion globales de PwC Luxembourg. D’après Cécile Liégeois, Clients& Market Leader, cette hausse a été portée par la réglementation et la durabilité. « Nous avons accompagné tous les clients pour qu’ils soient prêts dans les délais impartis », dit-elle, en soulignant par la même occasion que la firme a beaucoup investi dans la transformation digitale.

Du côté de l’assurance, l’année a été « exceptionnelle » avec une croissance de 22,6 %, portant son chiffre d’affaire total à 333,9 millions d’euros et représentant plus de la moitié (52,6%) du revenu net total du cabinet pour l’exercice. La bonne performance des produits alternatifs y est pour quelque chose. Les secteurs réglementés principalement la banque et l’assurance ont eux aussi témoigné d’une certaine résistance. A noter que le chiffre d’affaire du service Tax a progressé de 10,2 % et contribue à hauteur de 26,8 % du chiffre d’affaire total.

Une hausse de salaire pour résister à l’inflation

Autre fait notable : l’augmentation du nombre de collaborateurs. D’après Roxane Haas, People Leader, 3.200 personnes travaillent actuellement chez PwC Luxembourg. Un nombre de salariés en augmentation de 14 % (soit 400 personnes). Ce qui est, pour elle, « un signe de l’attractivité » de l’entreprise. « Nous avons travaillé sur la proposition de valeur des personnes », certifie-t-elle avant d’ajouter : « nous avons réorganisé le cadre de travail des Team Leaders ». En clair, leur nombre a été augmenté (il est passé de 300 à 600) tandis que celui des « coaches » a diminué. Comme elle dit, « la proximité est essentielle pour nous ». D’ailleurs, les packages salariaux des employés ont été augmentés pour faire face à la hausse des prix et permettant aux juniors « d’avoir accès au logement », dixit François Mousel.

Outre la flexibilité du temps de travail, la possibilité de travailler dans l’un de sept bureaux satellites situés tout près des frontières du pays (d’autres devraient ouvrir dans les prochaines années), les salariés peuvent aussi faire appel à un « career advice center » afin de construire leur plan de carrière. Un service inspiré par la génération Z qui passe sans problème d’un métier à un autre.

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« Un bon résultat pour le pays »

Lors de la présentation des chiffres de PwC Luxembourg pour son exercice 2022-2023, François Mousel, s’est exprimé sur les résultats des élections législatives du 8 octobre qui ont donné le CSV de Luc Frieden gagnant. « Il s’agit d’un bon résultat pour le pays », commente-t-il. Il en a également profité pour souligner «la grande déconnexion entre la composition de la Chambre des députés et la composition du secteur privé ». Pour lui, c’est sûr « nous avons besoin d’une croissance durable ».