En bref : mardi 9 décembre 2025

Voici ce qu’il faut retenir de l’actualité de ce mardi 9 décembre 2025 sur la planète économie, au Luxembourg et ailleurs.

Personalia : Samantha Ricciardi, future responsable de la région EMEA chez Fidelity International

L’actuelle PDG de Santander Asset Management sera chargée de « diriger la croissance continue et le développement stratégique des activités de Fidelity International dans la région EMEA », a-t-on appris par un communiqué de presse. Elle prendra sa nouvelle fonction au début du mois de mars 2026. Sa nomination fait suite à la décision de Christian Staub de quitter son poste actuel de responsable de la région EMEA et de se consacrer à des activités de conseil. Pour Keith Metters, président de Fidelity International, « Samantha est une dirigeante dynamique et très accomplie qui a fait ses preuves dans la région EMEA. Nous sommes ravis de l’accueillir chez Fidelity International alors que nous continuons à renforcer notre équipe de direction et à accélérer nos ambitions stratégiques pour nos clients et nos partenaires. »

Investissements : Les marchés se trompent sur le rythme des baisses de taux de la Fed, selon Columbia Threadneedle 

Les perspectives pour les obligations en 2026 sont encourageantes, mais les investisseurs doivent rester attentifs à plusieurs risques structurels. C’est ce qu’affirme Gene Tannuzzo, Global Head of Fixed Income chez Columbia Threadneedle Investments, dans ses perspectives annuelles. D’après lui, les marchés anticipent actuellement une série de baisses de taux de la Réserve fédérale (Fed) particulièrement agressive, au total 75 à 100 points de base en 2025 et encore 75 en 2026. « Un assouplissement de cette ampleur serait historiquement rare en dehors d’une récession et nécessiterait des preuves rapides et convaincantes d’une détérioration du marché du travail. À mes yeux, ce scénario est peu probable. En particulier, le segment court de la courbe des taux américaine semble mal évalué, ce qui crée des opportunités pour les positions en duration. », dit-il.

Marchés : l’économie mondiale ira-t-elle mieux en 2026 ?

 La situation de l’économie mondiale sera plutôt favorable au cours de l’année à venir, dixit Christopher Dembik, Senior Investment Adviser Pictet Asset Management. « La performance des actions devrait en profiter et elles offriront, selon nous, des rendements d’environ 5% en 2026 Indice MSCI All Country World ». Dans l’ensemble, Pictet AM prévoit une croissance du PIB mondial de 2,6%, « un niveau conforme à sa tendance à long terme, qui limitera les pressions inflationnistes », indique le spécialiste.

Luxembourg : « il faut replacer la compétitivité de l’économie et la rentabilité des entreprises au cœur de l’action publique », selon Carlo Thelen

Bien que le gouvernement luxembourgeois ait fixé le cap pour soutenir une relance économique, « les remèdes restent souvent trop timides et manquent d’ambition face aux multiples défis qui découlent du climat des affaires instables et porteur de risques », selon la Chambre de Commerce qui présentait ce mardi sonanalyse du contexte macroéconomique mondial, européen et national, ainsi que les résultats du Baromètre de l’Économie du 2ᵉ semestre 2025, dont la partie thématique porte sur les incertitudes économiques et géopolitiques. Elle appelle à une « mobilisation politique rapide et coordonnée pour restaurer la confiance et renforcer la compétitivité du pays ». Carlo Thelen, Directeur général de la Chambre de Commerce le souligne : « À l’heure où les risques globaux sont plus interconnectés que jamais, le Luxembourg doit renforcer sa résilience en s’attaquant aux facteurs qui freinent sa productivité et son attractivité ». Il ajoute : « plus que jamais, il faut donner à nos entreprises de la visibilité, de la prévisibilité, alléger le coût du travail et arrêter la surrèglementation. Il faut replacer la compétitivité de l’économie et la rentabilité des entreprises au cœur de l’action publique ».

Europe : La Commission européenne demande au Luxembourg d’agir pour réduire les inégalités

À l’issue de son évaluation des indicateurs sociaux, la Commission européenne a de nouveau placé le Luxembourg « sous surveillance », comme l’année précédente, peut-on lire dans le dernier numéro d’Econews, l’une des publications de la Chambre des salariés (CSL). Plusieurs domaines clés- chômage, pauvreté, situation scolaire et professionnelle des jeunes et inclusion sociale- montrent « des tendances défavorables », éloignant le pays de la trajectoire de convergence européenne. Il se retrouve ainsi, pour une deuxième phase d’analyse, aux côtés de la Bulgarie, de la Grèce, de l’Espagne, de l’Italie, de la Lituanie, de la Roumanie, de la Lettonie et de la Finlande. Il devra désormais agir pour réduire les inégalités et améliorer l’efficacité de ses politiques sociales afin de rattraper son retard.

Banque : Raiffeisen muscle son offre digitale en restant proche de ses clients

L’établissement bancaire coopératif installé à Leudelange est doté depuis ce mardi d’Apple Pay, le service de paiement mobile qui permet de régler des achats en magasin, dans les applications et sur le web via les appareils Apple. Selon le communiqué, ce lancement illustre « la volonté de la Banque d’optimiser l’expérience digitale de ses clients et de s’adapter à leurs habitudes de consommation ». Elle a également lancé le 28 octobre 2025 son nouveau site Internet ergonomique, intégrant une version de son online banking R-Net améliorée grâce à une refonte de son design. A l’image des autres établissements de la place, elle offre les paiements instantanés.

Dans le cadre de sa stratégie digitale, elle a entamé un repositionnement global de son Agence online, qui évoluera prochainement vers un véritable Customer Care. L’objectif est de rendre « l’expérience à distance plus fluide et intuitive pour tous les profils de clients ». Si l’évolution de l’offre digitale est une étape importante, la banque dit rester fidèle à sa vocation de banque coopérative physiquement proche de ses clients. Son réseau d’agences locales reste « le pilier essentiel de la Banque », permettant à chaque client de joindre directement son conseiller dédié pour un accompagnement personnalisé et réactif.

ONG : Greenpeace Luxembourg remet sa pétition au gouvernement sur le dossier de l’accord UE-Mercosur

L’organisation non-gouvernementale a remis ce mardi sa pétition contre l’accord UE-Mercosur, lors d’une rencontre avec le directeur adjoint de la Direction des affaires européennes et des relations économiques. Ayant récolté 1122 signature, elle illustre «illustre l’inquiétude croissante des citoyennes et citoyens face aux impacts environnementaux et sociaux de cet accord », souligne le communiqué de presse. L’accord entraînerait « une accélération de la déforestation en Amazonie, une région déjà proche d’un seuil de non-retour. Il mettrait en péril les droits des peuples autochtones, tout en augmentant les émissions de gaz à effet de serre et en accélérant la perte de biodiversité ». Greenpeace exige également que le gouvernement défende fermement la loi européenne contre la déforestation (RDUE), dont le Parlement européen a récemment voté en faveur d’un nouveau rapport d’une année.

Audit : chiffre d’affaire en hausse de 9 % en 2025 chez KPMG

Le cabinet d’audit KPMG a passé une très bonne année 2025. En témoigne le chiffre d’affaire brut qui s’élève à 373 millions d’euros ( +9%), ce qui reflète « une progression soutenue sur le site plutôt qu’un pic éphémère », explique la firme dans son communiqué. Cette expansion a été alimentée par « une croissance à deux chiffres dans le domaine de l’audit et par des résultats toujours solides dans les domaines de la fiscalité et du conseil », précise-t-elle. Dans le détail : le secteur des fonds alternatifs a plus que doublé en taille au cours des cinq dernières années tandis que la gestion d’actifs reste une pierre angulaire du succès de l’entreprise. Les activités bancaires et d’assurance se sont également renforcées, avec des revenus en hausse de 50 % sur cinq ans, ce qui démontre que la croissance est généralisée et exécutée de manière fiable.

Cité dans le texte, David Capocci, Managing Partner chez KPMG au Luxembourg, affirme : « Nous sommes fiers de cette croissance de 9 % sur le site car notre stratégie d’investissement porte ses fruits et nous surperformons le marché. C’est le résultat d’un travail acharné de la curiosité et d’un souci constant d’aider les clients à réussir ». Il poursuit : « nous continuerons à investir dans nos collaborateurs et dans la technologie afin d’aider nos clients à aborder le changement avec confiance et à créer une valeur durable. »

Prix : au Luxembourg, en octobre faire le plein coûtait plus cher, remplir son caddie un peu moins

Le Statec a calculé l’indice des prix à la consommation pour novembre. Il a baissé de 0,2 %. Le mois dernier, le passage à la pompe pesait un peu plus dans le portefeuille des ménages. « Les prix augmentent de 5% pour le diesel et de 1.6% pour l’essence. D’un autre côté, le gaz de ville affiche une baisse mensuelle de 1.6% », note l’institut. Par rapport au mois de novembre de l’année passée, les prix des produits pétroliers sont supérieurs de 12.2%. Du côté des baisses, les voyageurs ont payé leurs séjours 11.8% moins chers qu’un mois plus tôt. Les prix des billets d’avion ont diminué en moyenne de 11.1% par rapport au mois d’octobre. En comparaison avec novembre 2024, les prix des billets d’avion sont supérieurs de 12.7%, tandis que les voyages à forfait sont supérieurs de 13.9%.

Faire ses courses était moins onéreux (-0,1%). « Les baisses les plus marquées concernent les fruits frais (-3.5%), la viande séchée (-0.8%) et l’huile d’olive (-1.3%) », souligne l’institut. À l’inverse, certains produits voient leurs prix augmenter, notamment la viande de bœuf et veau (+2.2%), la viande de porc (+4.3%) et les légumes frais (+1.3%). Des baisses ont aussi été relevées pour les spiritueux et liqueurs (-5%). Comparé à novembre de l’année précédente, l’alimentation affiche une hausse globale de 2.6%. Le taux annuel d’inflation augmente de 2.7% à 3% pour le mois de novembre. Il faudra encore patienter jusqu’à l’année prochaine pour voir se déclencher le mécanisme de l’index.