Lors de la cérémonie d’ouverture de la deuxième édition de Nexus Luxembourg ce mardi 17 juin, le Premier ministre Luc Frieden a annoncé la signature d’un partenariat stratégique entre le Grand-Duché et la pépite française de l’IA générative Mistral AI. Il marque une étape dans l’engagement du pays à se positionner comme un leader en matière d’économie de la souveraineté des données.

« Nous avons besoin de bonnes infrastructures, nous avons les superordinateurs, nous disposons de l’énergie nécessaire. Nous avons besoin de cas d’usages et d’appliquer cela aux entreprises, au gouvernement à tout le monde », a-t-il affirmé. Puis il ajoute : « nous avons besoin de partenaires au Luxembourg et à l’extérieur». C’est ainsi que le Premier ministre Luc Frieden a annoncé la signature d’un partenariat entre le français Mistral AI et l’Etat luxembourgeois.

Signé plus tôt dans la journée entre Arthur Mensch, l’un des fondateurs de la start-up et le représentant du gouvernement luxembourgeois, cet accord doit aider le Luxembourg dans le mouvement de l’intelligence artificielle. Il avait été discuté lors de l’IA Summit à Paris en février dernier.

Pour M. Mensch, cet accord est un « modèle de ce qui peut être fait dans les pays et dans le monde ». Il estime que l’intelligence artificielle est une « technologie qui aide à prendre des décisions ».

Suite à ce partenariat, la société Mistral AI ouvrira des bureaux au Grand-Duché et « contribuera ainsi à la création d’emplois hautement qualifiés », indique le communiqué du ministère d’État. De ce fait, le gouvernement franchit « une étape importante dans la mise en œuvre de sa nouvelle stratégie en matière d’intelligence artificielle ».

Cette collaboration a deux objectifs : l’adoption de l’intelligence artificielle au sein de l’Etat et la collaboration avec les institutions de recherches publiques. Au niveau des domaines de recherche, un accent particulier est mis sur le sujet d’une intelligence artificielle de confiance et explicable dans le domaine de la mise en conformité (« Trusted and explainable AI for compliance »).

Pluriannuel, elle permettra au gouvernement d’avoir recours aux services de Mistral IA en « développant des solutions de pointe, en collaboration avec des acteurs locaux, en lien avec les projets phares identifiés dans notre stratégie nationale sur l’intelligence artificielle », souligne le texte. «  L’implémentation de telles technologies représente également un levier stratégique pour accélérer la transition numérique au sein de l’administration publique, notamment pour la mise en œuvre d’une gouvernance numérique qui vise à valoriser d’avantage les données du secteur public », est-il encore écrit.

En outre, un contrat signé entre la ministre de la Défense et Mistral AI, dans le cadre du partenariat stratégique, permettra « une collaboration étroite entre Mistral AI et l’Armée luxembourgeoise pour intégrer davantage des outils d’intelligence artificielle de pointe dans ses activités ».

A noter que les solutions proposées dans le cadre de cette collaboration sont toutes hébergées sur site, « garantissant ainsi que les données sensibles restent sous le contrôle exclusif de l’Etat». Cette approche renforce « non seulement la sécurité des données, mais aussi la confiance des citoyens et des entreprises dans les technologies que l’Etat déploie ».

Née en 2023 et basée à Paris, Mistal AI n’est pas à son premier coup d’essai. Elle a signé en janvier 2025 un accord avec l’Agence France Presse (AFP) qui permet au Chat d’utiliser toutes les dépêches de l’AFP publiées depuis 1983. Elle a également annoncé trois mois plus tard la signature d’un partenariat avec la compagnie maritime CMA-CGM qui souhaite investir dans l’intelligence artificielle afin de gagner en efficacité dans l’ensemble de ses métiers, du transport à la logistique en passant par les médias.


En savoir plus sur Ecorama Luxembourg

Abonnez-vous pour recevoir les derniers articles par e-mail.